
C’est bon pour le moral, à la recherche du secret du bonheur
En 2025, à Marseille avec Radio Grenouille et la Friche Belle de mai puis à Albaret-Sainte-Marie, en Lozère, avec Création en Cours
Pendant plusieurs mois, j’ai monté un vrai-faux laboratoire de recherche avec plusieurs classes d’enfants : le S.U.P.E.R. (Symposium Universel de Partage et d’Exploration des Réjouissance), un laboratoire de recherches sur la joie.
Le projet a été déployé deux fois : une première fois avec une centaine d’enfants de la Belle de mai : deux classes de l’école Bernard Cadenat, et deux classes de l’école Révolution Vaillant, la Friche Belle de mai et Radio Grenouille. Une seconde fois en Lozère, à l’école d’Albaret Sainte-Marie, grâce à Création en Cours, dispositif du ministère de la Culture porté par les Ateliers Médicis.
J’y ai accompagné les enfants dans un travail d’indexation, et d’annotation des recettes du bonheur. Suivant un protocole strict, il s’agissait d’expérimenter de manière individuelle ou collective tout ce qui peut nous rendre heureux ou heureuse. En creux, ce fut une enquête sur le bonheur, les stratégies de réconfort que chacun·e peut mobiliser face à la tristesse.
Voici un montage regroupant les enregistrements réalisés avec tous les enfants, ici anonymisés.
Fabriquer une émission de radio en deux temps trois mouvements
Depuis 2022, un peu partout dans les écoles collèges et lycées des Bouches du Rhône, avec Radio Grenouille
Il s’agit d’une action éducative menée durant plusieurs années pour et avec Radio Grenouille. En trois séances de deux heures, les élèves imaginent, écrivent et enregistrent une émission de radio qui sera diffusée sur les antennes de Radio Grenouille.

Ateliers bruitage
Depuis 2017, souvent avec le Vidéodrome 2 à Marseille mais aussi au Cinéma le Miroir à la Vieille charité à Marseille, au Théâtre de l’OEuvre, toujours à Marseille, au Château Ephémère à Carrières-sous-Poissy, à Forcalquier avec Numéro Zéro.
Ensemble, on bruite une séquence de film rendue muette



Fabrication d’émetteurs Kogawa
A Data, à Marseille, à Numéro Zéro, à Forcalquier, à Micro-contact à Crest
En 2022, j’ai lu l’anthologie réunie par Pali Meursault de textes écrits par Tetsuo Kogawa (toutes les infos ici.) Dans le livre, Tetsuo Kogawa explique tout un tas de trucs très intéressants sur la radio (notamment sur des impensés tels qu’une radio pirate à courte portée), on trouve une photo de l’endroit où j’habitais à l’époque où je l’ai lu (détail très exaltant pour moi, mais pas vraiment pour vous) et on y apprend que Tetsuo Kogawa répond à tous les mails qu’il reçoit. J’ai testé, c’est vrai. S’en est suivie une correspondante très enrichissante au cours de laquelle je lui ai demandé si je pouvais animer des ateliers de fabrication d’émetteurs.
Tetsuo Kogawa met à disposition de tous et toutes le fruit de ses réflexions et les plans électroniques de ses fabrications. Allez-y jeter un oeil, c’est génial : anarchy.translocal.jp
BANANE FM, ateliers intergénérationnels
En collaboration avec Tom Crebassa, en 2024, à la Grand Combe, avec la Déter
BANANE FM est le fruit de la rencontre entre deux groupes de jeunes, volontaires à l’EPIDE (Établissement Pour l’Insertion Dans l’Emploi), et deux groupes de moins jeunes, résident·es de deux EHPAD du bassin Grand’combien. Tom Crebassa et Samia el Hadj, documentaristes et artistes, ont accompagné ces rendez-vous en leur proposant plusieurs modalités de rencontre autour de la pratique radiophonique.
Lors du printemps 2024, en une dizaine d’ateliers par groupe, les participant·es se sont interviewés les un·es les autres, ont discuté, chanté, improvisé et joué ensemble. Ils ont animé les émissions, assuré la technique du plateau, créé les jingles, bruité des paysages sonores, choisi l’habillage musical… BANANE FM donne à entendre un florilège de ces ateliers avec toutes les personnes qui y ont pris part, de 17 à 94 ans.
Ces ateliers ont pu voir le jour grâce au soutien de la Conférence des Financeurs du Gard, et aux encadrants des établissements concernés, notamment Sophie Omedes, Hocine Kerdjou et Marie Roux. Merci à elles et eux.
BANANE FM : des jeunes et des moins jeunes sur la même longueur d’onde !
Les petits ruisseaux font les grandes rivières
En 2024, dans la communauté de communes Alpes Provence Verdon, Action C’est mon patrimoine
Fabriquer du lien entre différents groupes d’enfants

Atelier Première bobine
En collaboration avec Juliette Bayer, Chloé Blondeau et Ambre Veau, en 2019, à la Compagnie, à Marseille.
Réalisation d’un film en 16mm. Ecriture, tournage, intervention sur la pellicule (found footage, grattage, couleur) et bruitage.
Atelier radiodoc
En collaboration avec Fanny Ohier, en 2018, au Dar Lamifa, à Marseille.
Série d’ateliers de création sonore codirigés avec Fanny Ohier et envisagés avec la complicité de l’assemblée de la Plaine, comité des habitants et habitués de la place, et le Dar Lamifa, café associatif en même temps qu’espace culturel et laboratoire d’alternatives, qui accueille tous les lundis soir des enfants dans le cadre l’accompagnement à l’épanouissement scolaire.
Au cours d’ateliers réguliers nous avons cherché à construire un portrait sonore protéiforme du quartier de Noailles et de la place Jean Jaures. Cette place publique a un statut particulier dans le cœur des habitants du quartier. Parc, place du marché et parking, elle accueille les initiatives locales, souvent informelles : puces, concert improvisés, feux de joie du carnaval. Elle fut le QG des Nuits debout marseillaises. Actuellement, la mairie est à l’initiative d’un projet de rénovation qui tendrait vers une privatisation de cet espace.
Les ateliers, construit avec des enfants, furent le prétexte à l’exploration de multiples formes radiophoniques : documentaire, fiction, création sonore, inventaire, balade sonore, biographies de passants… Il s’est agi de se saisir du réel comme d’un tremplin vers l’imaginaire, d’utiliser tous les motifs possibles pour raconter un lieu de vie.
Première Brique
En collaboration avec Fanny Ohier, Format Brique et Mot à mot, en 2017, à Marseille
Enregistrement des dialogues d’un film en stop-motion avec des adultes allophones.
Avec Fanny Ohier, nous avons rejoint l’équipe de Format Brique, Cécile Benetos et Juliette Dubin pour toute la partie son de la résidence de transmission qu’elles proposaient à la Belle de mai, à Marseille. Format Brique a construit son projet sur le mode du passage de relais. A chaque fois rencontre d’un public différent, elles se sont lancées dans un exercice différent en lien avec une asso différente du quartier. Elles ont collecté les témoignages d’habitant·es avec pour point d’ancrage les sensations vécues lors de leur arrivée a la Belle de Mai. Des primo-arrivant·es, des résident·es de longue date ou récent·es, des personnes y travaillant, ou d’autres découvrant le quartier pour la première fois ont prêté leur vie ou leur visage à la fiction qui commençait a se dessiner. A partir de ce recueil, avec les adolescent·es du collège du coin, elles ont entrepris de transformer ces témoignages en une histoire unique, un mythe qui serait la trame narrative d’un film d’animation. Les enfants de l’école maternelle ont réalisé les fonds colorés des décors du film. Un groupe intergénérationnel a animé les personnages du film en stopmotion. Enfin, un groupe d’adultes allophones apprenant le français dans le cadre d’ateliers socio-linguistiques ainsi que Fanny et moi-même les avons rejoint. Ensemble, nous avons entrepris d’enregistrer la bande son du film. Au fil des ateliers, les participant·es se sont entraînés à interpréter le texte, puis ont enregistré la voix off du film ainsi que les dialogues.
